Disponible depuis peu de temps sur la nouvelle plateforme de streaming, Salto, ainsi que sur MyCanal ; Parks and Recreation faisait partie de ces bijoux sous estimés de la comédie américaine. Ceux dont une poignée de fans devait s’empêcher de parler à tout bout de champ en raison d’une diffusion plus que obscure en France. Heureusement, la ville de Pawnee est définitivement prête à se dévoiler au public français et croyez-en cet article, elle sera votre décompresseur idéal pour cette période.
Parks and Recreations, qu’est-ce que c’est ?
Lancée en 2009 sur la chaîne NBC, sous l’impulsion créative de Greg Daniels et Michael Schur, Parks and Recreation part du même départ des deux séries-phares de la chaîne, la version américaine de The Office et 30 Rock : plonger dans les coulisses d’un milieu. Pas la peine de faire un dessin pour savoir où allait nous emmener The Office. 30 Rock, quant à elle, nous baladait dans les dessous fantasmées de la chaîne NBC en compagnie de Tina Fey, créatrice et actrice principale de la série. Le monde de l’entreprise, le monde de l’entertainment ; où Parks and Recreations souhaite donc nous emmener ? Ni plus, ni moins que le monde de la politique.
Déjà diffuseur d’une série où la politique américaine y était représenté avec optimisme et complexité, à savoir À la maison blanche de Aaron Sorkin, NBC propose alors de découvrir la politique selon le point de vue des membres du département des parcs et loisirs d’une ville fictive de l’Indiana, Pawnee. Un premier usage de la fiction, par l’invention d’une ville, qui ne sera que la première étape pour que la série diffuse son optimisme tout le long de ses sept saisons.
La série raconte l’ascension politique de la directrice adjointe de ce département, Leslie Knope, qui est interprétée par la comédienne du Saturday Night Live, Amy Poehler. On suit alors le long parcours de sa carrière professionnelle mais surtout le quotidien de sa ville, que l’on pourrait aisément comparer à une version live-action de la ville de Springfield dans Les Simpson. Car la magie de Parks and Recreation, elle est surtout implantée au coeur de cette municipalité déjantée.
Pourquoi cette série va sauver votre reconfinement ?
Tout simplement car Parks and Recreation transpire à chaque seconde ses grandes valeurs sur le pouvoir de l’amitié et de la bienveillance. Si il faut faire face à une première saison, courte de six épisodes, qui se retrouve piégé dans l’influence du culte du malaise qu’avait The Office, la série fait indéniablement preuve d’un rejet permanent du cynisme dans sa manière d’aborder la politique. Dans les bureaux du département des parcs et loisirs, il est avant tout question de satisfaire ceux que l’on aime. Que ce soit pour la bande d’amis/collègues que nous suivons, ou pour Leslie auprès des habitants de Pawnee. Tous prêts à faire le grand saut du ridicule mais jamais celui du pathétisme (même si certaines choses sont à redire vis-à-vis du personnage de Garry, joué par Jim O’Heir), Parks and Recreation est une utopie où les crises que peuvent traverser actuellement les États-Unis (notamment, celles discriminatoires) se règlent avec férocité mais toujours dans la bonne humeur.
La famille de ce département, jouée alors par une partie de la grande famille de la comédie américaine contemporaine (on y retrouve Rashida Jones de The Office, Rob Lowe de À La Maison Blanche, Kathryne Hahn, ainsi que Paul Rudd et Andy Samberg du Saturday Night Live), est composée de personnages absurdes et mémorables. Le plus remarquable étant celui de Ron Swanson, incarné par Nick Offerman, véritable figure qui incarne la bougonnerie et l’individualisme avec autant d’absurdité que d’hilarité.
Parks and Recreation va vous faire oublier la réalité morose de ce que nous traversons actuellement. N’ayant jamais prétendue incarné la vérité, elle propose en revanche une réalité alternative, créative pour vous faire rire aux éclats. Depuis votre salon, vous pouvez alors faire un voyage mémorable à Pawnee. Avec l’envie de ne jamais la quitter, de ne jamais se séparer ses habitants et de son emblème, Lil Sebastian.